Depuis son inauguration en 2023, le métro de Quito a transformé la mobilité urbaine dans la capitale équatorienne, renforçant la connectivité, l’accessibilité et la qualité de vie des habitants. Miguel Mora, Responsable de la Coordination des Contrats au sein du métro de Quito, est au cœur de cette évolution. Passionné par les systèmes ferroviaires, il veille à l’efficacité du réseau tout en s’engageant activement en faveur de la diversité, de l’équité et de l’inclusion. Dans cet entretien, il revient sur l’impact du métro, les actions menées pour promouvoir l’égalité des genres et sa vision d’un secteur des transports plus inclusif.
Pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Je travaille chez EOMMT, la société d’exploitation du métro de Quito, en tant que responsable de la coordination des contrats de maintenance, depuis plus de deux ans. Passionné par la mobilité et les systèmes ferroviaires, j’ai commencé dans ce domaine il y a 8 ans. Aujourd’hui, j’ai la chance de diriger une équipe formidable. Je suis également un membre actif du comité Diversité, Équité et Inclusion, qui promeut l’égalité et met en avant le leadership féminin. C’est un engagement qui me tient particulièrement à cœur.
Qu’apporte le métro de Quito à la ville et à ses habitants ?
Depuis son lancement en 2023, le métro a transformé Quito : déplacements plus rapides, ville mieux connectée et dynamisation du centre historique. Il compte 15 stations et permet de traverser la ville en approximativement 34 minutes, un gain de temps précieux pour les usagers. En un an, 40 % des habitants l’ont utilisé, dont 57 % de femmes. Il a aussi facilité l’accès aux personnes en situation de handicap et redonné vie à notre centre-ville colonial, désormais plus attractif pour les locaux et les touristes.

Le métro de Quito a reçu un prix pour son engagement en matière d’inclusion. Quel rôle jouent les femmes dans l’entreprise ?
Nous sommes fiers d’avoir brisé les schémas traditionnels. 42 % de nos employés sont des femmes, dont 40 % à des postes de direction. Nous comptons aussi des collaboratrices issues de communautés indigènes et afro-équatoriennes, ainsi que des personnes en situation de handicap. Nous faisons partie des 8 % d’entreprises équatoriennes dont le conseil d’administration est présidé par une femme. Nous voulons être un modèle d’équité et d’inclusion.
Quelles mesures sont mises en place pour favoriser l’inclusion des femmes ?
Nous sommes un employeur attractif, surtout pour les femmes. Beaucoup de mes collègues doivent conjuguer travail et vie de famille. Nous faisons tout ce qu’on peut pour leur offrir des conditions qui leur permettent de s’épanouir pleinement.

Un dernier mot ?
L’inclusion est l’affaire de tous. En tant qu’homme, je suis conscient des obstacles auxquels les femmes font face. Mon rôle est de leur ouvrir des portes et de favoriser leur évolution. Nous pourrions résumer notre vision à la question suivante : « si vous deviez recruter pour un poste technique historiquement masculin, choisiriez-vous une femme à compétences égales ? ». Chez nous, la réponse est toujours « Oui ».
