Si la crise COVID-19 a bouleversé nos vies à bien des égards, la tendance à travailler ou étudier plus régulièrement de chez-soi semble être une habitude que les Suédois comptent bien conserver. Parmi les étudiants et actifs interrogés, pas moins de 44 % ont répondu avoir étudié ou travaillé à domicile dans une plus large mesure que d’habitude pendant la pandémie et 37 % d’entre eux ont d’ailleurs répondu qu’ils prévoyaient de maintenir ce dispositif après la crise. Une tendance plus évidente chez les hommes (45 %) et chez les plus de 60 ans (53 %).
Pour ceux qui peuvent télétravailler, je pense que la crise a servi de tremplin au digital. Beaucoup ont constaté qu’il était possible de travailler plus souvent de chez soi, ouvrant de nouvelles perspectives à ceux qui souhaitent concilier vie à la campagne et travail en ville. Même pour ceux qui vivent et travaillent dans les grandes villes, cela signifie que vous pouvez gagner du temps sur vos déplacements en travaillant à distance plus souvent qu’auparavant. En ce qui concerne les transports publics, cette solution serait bénéfique pour pallier le coûteux trafic de pointe.
Eva Tiséus, directrice Marketing et Communication de Transdev Suède
Les transports publics risquent de perdre 6,5 % de leurs voyageurs réguliers
Parmi ceux qui déclarent se rendre habituellement au travail ou à l’école en utilisant les transports publics, près de 30 % disent avoir changé de mode de déplacement pendant la pandémie. Sur ce même panel, une personne sur quatre déclare qu’elle n’utilisera plus, ou ne sait pas s’il utilisera de nouveau les transports publics après la crise sanitaire. Cela correspond à environ 6,5 % des personnes ayant déclaré utiliser les transports publics pour se rendre au travail ou à l’école.
Le message encourageant est que la majorité des usagers déclarent qu’ils continueront à utiliser les transports publics après la crise sanitaire. Mais l’étude montre également que 2 % ont déjà trouvé des modes alternatifs de transport et que 4,5 % ne savent pas s’ils abandonneront leurs nouvelles habitudes au profit des transports publics. Cela montre l’importance de continuer à développer notre offre pour maintenir un service public robuste et en faire une réelle alternative à l’automobile. À Wuhan, en Chine, la part de marché de l’automobile a doublé avec la reprise de l’activité tandis que les transports publics ont diminué de moitié. Une telle situation en Suède serait dévastatrice pour l’environnement.
Eva Tiséus, directrice Marketing et Communication de Transdev Suède
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