Au niveau européen, quels sont les obstacles à la décarbonation des transports ?

Il y a toujours un blocage au niveau des financements, le secteur des transports et la décarbonation doivent absolument devenir des priorités. On sait ce qu’il faut faire et nous avons les solutions, maintenant il faut investir : investir dans les transports en commun est une priorité. Cela permettra à des gens qui prennent leur voiture individuelle de gagner en pouvoir d’achat, de gagner sur le climat, et de gagner sur l’emploi. Il faut travailler sur la voiture, qui demain sera partagée, et faire en sorte que le train soit beaucoup moins cher que l’avion.

Maintenant, ce sont des choix politiques. J’invite donc les Etats membres à ne plus tergiverser et à ne plus se diviser. Il faut que les transports deviennent leur priorité majeure. Pourquoi est-ce que cela se joue maintenant ? Demain, vous allez voir que si on ne règle pas la question du climat avec la question de la justice sociale, des fractures énormes se créeront.

Ensuite, il faut montrer à quel point investir dans la décarbonation et les transports est gagnant sur tous les points :

• La santé en sortant de la pollution ;
• La congestion en évitant de perdre du temps dans les bouchons ;
• Pour les industriels car les transports créent des emplois et font revivre les territoires ;
• Pour le tourisme qui s’appuie sur les transports.

La clé, c’est d’ouvrir les yeux à travers un train, des vélos, et même la marche pour réenchanter notre tourisme. Il faut investir sur les transports qui doivent être verts et populaires.