Le transport doit-il vraiment être une priorité en termes de finances publiques ?

Si nous souhaitons infléchir les effets du changement climatique, il est indispensable de prioriser le financement du transport dans notre économie. C’est nécessaire pour différentes raisons :

• du point de vue environnemental, pour réduire notre empreinte carbone, et pour améliorer l’efficacité économique de nos projets.
• du point de vue social, cela répond à un besoin de nos concitoyens. Ce besoin s’exprime à la fois à l’échelle d’un territoire, pour rapprocher les populations de leur logement, réduire les distances entre le travail et le logement. C’est aussi une nécessité pour améliorer la qualité de vie dans les quartiers, dans les opérations que nous menons.

Nous cherchons au quotidien à déployer des solutions innovantes, pour produire plus de transport. Et nous travaillons de concert avec les opérateurs du territoire francilien, pour déployer cette offre nouvelle:

• la Société du Grand Paris d’une part, qui déploie le réseau du Grand Paris Express. Ce réseau va notamment permettre de relier la banlieue directement sans passer par Paris. Cela est une évolution majeure dans l’organisation des transports franciliens ;
• Ile de France Mobilités, qui déploie aujourd’hui le TZen, un réseau de bus très important qui permet de mailler profondément l’Ile-de-France.

Je crois que ces évolutions sont majeures, et que les moyens qui sont alloués au financement de ces projets sont considérables. Si l’on souhaite que les Franciliens renoncent à la voiture, il faut proposer des alternatives crédibles pour se déplacer, pour travailler ou pour profiter des services proposés en Ile-de-France. C’est donc le rôle de l’ensemble des acteurs de la fabrication de la ville de contribuer à installer ces transports, et à leur offrir des espaces de qualité, et des conditions de trajet et de transport de qualité.