Les nouvelles habitudes de travail et de voyage qui ont fait suite à la pandémie persistent et pourraient devenir la nouvelle norme. C’est ce que montre une étude sur l’impact du Coronavirus sur nos habitudes de travail et de voyage, réalisée en septembre 2020 par Transdev Suède en collaboration avec Yougov (société internationale d’études de marché et d’analyse de données basée sur Internet).
Pas moins de 42 % des personnes interrogées ont répondu qu’elles travaillaient ou étudiaient davantage à domicile et une personne sur cinq a changé ses habitudes de voyage pendant la pandémie, ce qui est conforme aux résultats de l’enquête datant du mois de mai. Il est intéressant de noter que la moitié des personnes qui travaillent actuellement à domicile ont l’intention de continuer à le faire même après la fin de la pandémie, ce qui correspond à une augmentation de 14 points par rapport à l’enquête précédente. On observe la même tendance en ce qui concerne les habitudes de voyage. Un peu plus de 20 % de ceux qui ont changé leurs habitudes de voyage pendant la pandémie n’ont pas l’intention de reprendre leur mode de transport habituel lorsque la pandémie sera terminée, ce qui correspond à une augmentation de 5 points par rapport à l’enquête de mai.
Plus la pandémie dure longtemps et plus les restrictions s’appliquent, plus elles caractérisent nos habitudes. Nous constatons que les Suédois s’habituent à leurs nouvelles habitudes de travail et de voyage et que nous ne pourrons probablement pas revenir à la vie quotidienne qui s’appliquait avant le début de la pandémie. Cette nouvelle réalité exige que nous, qui travaillons avec la mobilité et voyageons ensemble, trouvions de nouvelles solutions flexibles en matière de services et d’accords.
Anna Höjer, Directrice Générale de Transdev Suède
Environ 334 millions d’euros de pertes de revenus par an pour le secteur suédois des transports publics
Parmi ceux qui déclarent que, dans des circonstances normales, ils se déplacent habituellement en transports en commun pour se rendre au travail ou à l’école, 34 % disent avoir changé de mode de transport pendant la pandémie. Cela représente une augmentation de 6 points par rapport au mois de mai. Bien que la crainte d’être infecté dans les transports publics diminue, pas moins de 13 % des personnes qui, dans des circonstances normales, se déplacent habituellement en transports publics pour se rendre au travail ou à l’école déclarent qu’elles ne retourneront pas, ou ne savent pas si elles le feront, dans les transports publics après la pandémie. Il s’agit d’un doublement par rapport à l’enquête menée il y a tout juste quatre mois.
Le point positif est que 60 % des passagers des transports publics déclarent qu’ils continueront à utiliser les transports publics lorsque la pandémie sera terminée. Mais le fait que pas moins de 13 % déclarent qu’il est peu probable qu’ils reprennent les transports publics après la pandémie est inquiétant, ce qui correspondrait à une perte de revenus d’environ 3,5 milliards de couronnes suédoises (environ 334 millions d’euros) par an pour l’ensemble de l’industrie suédoise. Moins de transports publics signifie moins d’alternatives pour que les gens puissent se déplacer de manière durable, le risque est que les déplacements en voiture augmentent mais aussi qu’une offre réduite puisse conduire à des écarts accrus dans la société. Une telle évolution reviendrait à faire reculer les investissements de la Suède en matière d’environnement et d’intégration.
Anna Höjer, Directrice Générale de Transdev Suède
Les trajets en transports publics ont été remplacés par diverses alternatives où l’essentiel est de ne pas voyager du tout, mais plutôt de voir et de faire des achats en ligne (61 %), ou d’annuler ses trajets (47 %). Si vous voyagez, vous prenez davantage la voiture (52 %) ou vous faites du vélo et de la marche (37 %).
Plus d’informations sur l’enquête :
L’enquête a été réalisée pour le compte de Transdev Suède entre le 2 et le 4 septembre 2020 par l’intermédiaire du panel Internet de YouGov Suède. Au total, 1007 personnes ont participé à l’enquête. L’échantillon est représentatif de la population suédoise en termes de sexe, d’âge et de région.