Quartiers populaires et politiques de mobilités : enjeux et retours d’expériences locales

04.02.2021
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Avec l’étude « Quartiers populaires et politiques de mobilités : enjeux et retours d’expériences locales » l’AdCF, France urbaine et Transdev proposent une analyse de la place et du rôle des mobilités aujourd’hui dans les quartiers populaires en France.

"Quartiers populaires et politiques de mobilités : enjeux et retours d’expériences locales" est la nouvelle étude née des partenariats Transdev avec France urbaine et AdCF. Elle paraît au moment où la crise sanitaire, économique et sociale nous invite à redoubler d’attention et d’action pour faire face aux défis qui y sont exposés.

Le pacte de Dijon, signé à Matignon en juillet 2018 par les présidents de France urbaine, de l’AdCF et le Premier ministre puis soutenu par la présidente de Villes de France, engageait l’Etat et les collectivités en faveur d’une politique de cohésion urbaine et sociale pour les habitants des quartiers prioritaires de la ville. La mobilité en était une mesure phare.

Poursuivre le désenclavement des quartiers, mettre en réseaux les acteurs concernés et selon les échelles pertinentes, adopter les fondamentaux de la mobilité inclusive en veillant aux fragilités de certaines populations, et décliner en mode projet les documents de programmation et de planification pour faciliter l’action commune, étaient les axes définis prioritairement.

Etude mobilités

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En 2019, dans le cadre de ce contrat, nous avons décidé avec France urbaine et AdCF, d’engager des travaux communs sur les enjeux de mobilité dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV), d’autant que la LOM finissait son parcours parlementaire. Une LOM guidée par « La mobilité partout, pour tous … » et qui trouve un écho particulier dans les QPV. La mobilité est un levier majeur de l’inclusion et de l’égalité. Elle est à appréhender dans une approche globale de cohésion sociale et territoriale, humaine et urbaine.

Pour comprendre et éclairer ces enjeux, nous sommes allés à la rencontre de 10 territoires (5 Métropoles, 4 Communautés d’agglomération et 1 Communauté de Communes) et avons interviewé plus de 100 acteurs aux profils très variés.

S’adressant aux acteurs de la politique de la ville et aux acteurs de la mobilité, l’étude propose des pistes de réflexion et invite à l’action. Le désenclavement ne se résume plus à la seule desserte par les réseaux de transport public. Il s’agit désormais de gommer les freins à la mobilité du quotidien (physiques, cognitifs, psychologiques, culturels ou financiers), de rendre possible et accessibles de nouvelles façon de se déplacer (marche, vélo, covoiturage, nouvelles mobilités) et d’envisager ce droit à la mobilité comme indissociable du parcours de vie des habitants (recherche d’un emploi, accès à l’éducation, à une formation, aux loisirs ou aux services publics). La mobilité ne constitue-t-elle pas la condition principale de l’intégration sociale ? Le recueil des stratégies de mobilités et des bonnes pratiques observées sur les territoires explorés permet d’embrasser un large panorama des parties prenantes afin de répondre à l’impérieuse nécessité de donner à tous le même droit à la ville. Si les impulsions sont différentes, les principes de coopération et de coordination font foi sur ces territoires qui ont décidé d’envisager leurs politiques publiques de mobilité de manière engagée et transversale.

Le moment particulier que nous traversons doit nous convaincre que les défis des dix prochaines années nécessiteront une attention particulière d’ordres sociaux, culturels, sanitaires, écologiques, économiques, … pour lesquels la déclinaison solidaire des mobilités sera un levier majeur. La LOM et les outils qu’elle apporte aux autorités organisatrices en matière de gouvernance des mobilités et d’intégration de la mobilité solidaire au projet de cohésion urbaine peuvent constituer de formidables opportunités. Le pacte de Dijon devrait, quant à lui, être réactualisé dans les prochains jours à l’occasion d’un comité interministériel de la ville dirigé par Jean Castex. Notre étude arrive au bon moment !

Exemples d'action de communautés et métropoles à retrouver dans l'étude

Des bonnes pratiques à Orléans Métropole

La culture de la mobilité comme grand défi en filigrane du contrat de ville : un pilier fait référence au « cadre de vie et au renouvellement urbain » et traite la mobilité comme un levier d’attractivité des quartiers et de réduction des inégalités sociales et territoriales.
Des projets structurants de désenclavement et de promotion des modes doux : la deuxième ligne de tramway, mise en service en 2012, répondait à l’impératif de création de liaisons inter-quartiers et de lien avec le centre de la métropole. C

Orléans
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Des bonnes pratiques à Nantes Métropole

L’offre de mobilité s’adapte en permanence aux besoins des populations : l’offre de nuit sur le réseau tramway et les bus Chrono (jusqu’à minuit ou 2 heures du matin) permet d’assurer le lien avec le centre-ville et tous les quartiers.

La sécurité et l’amélioration du cadre de vie pour favoriser la mobilité : partenariat renforcé entre les forces de l’ordre, les collectivités et l’opérateur.

Nantes
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Des bonnes pratiques à Limoges Métropole Communauté urbaine

Accompagner diversement tous les publics en mobilisant tous les acteurs : la plateforme de mobilité 87, créée en 2016 (dispositif à l’Accompagnement à la Mobilité pour l’Insertion) fédère 4 associations spécialisées dans l’insertion sociale et professionnelle et agit selon 3 axes : le conseil en mobilité, la formation, les services solidaires et de droit commun.

Améliorer l’accès des zones d’emploi, de formation, d’équipements, de services et de loisirs : une tarification pour tous du réseau TCL favorisant l’accès aux offres de transport

Limoges
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Des bonnes pratiques à Grand Verdun Agglomération

Des actions prioritaires dans le protocole d’engagements renforcés et réciproques : il prévoit une bonification de subventions pour des projets relevant de l’axe « donner les moyens de l’émancipation et de la mobilité ».

Vers une culture vélo : aménagement progressif de l’espace public pour accueillir le vélo. Progressivement les modes doux sont travaillés pour s’intégrer dans les habitudes de déplacement.

verdun
En savoir plus
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Des bonnes pratiques à Dracénie Provence Verdon Agglomération

Une politique mobilité au service de tous : TedBus, une navette éléctrique, permet aux habitants de Draguignan de relier rapidement les centres d’activités et administratifs de la ville.

Structurer les actions locales : La Fabrique, espace de vie sociale anime ponctuellement des ateliers de réparation de vélos issus de dons de particuliers.

draguignan
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