Jusqu’à quel point, et pour combien de temps encore la crise sanitaire a-t-elle modifié les comportements de mobilité ? La question qui se pose à tous est en effet celle de la mesure de leur pérennité. Qui s’est détourné des transports en commun ? Qui est revenu ? Quelles sont les craintes réelles ou supposées à (re)prendre les transports en commun ? Quels sont les leviers de (re)-conquête pour répondre à leurs attentes ?
L’enquête barométrique menée par MV2 pour Transdev France suit depuis plus d’un an le calendrier de la crise sanitaire. Elle mesure dans le temps l’évolution des comportements des usagers des transports en commun pour apporter une lecture opérationnelle aux acteurs du secteur.
5 vagues d’enquête réalisées depuis Mai 2020
La dernière enquête de mi-Mai 2021 offre des enseignements révélateurs :
Qui utilise les transports en commun et quelles sont les motivations ?
Essentiellement les jeunes (80%), les actifs (76%), les passagers réguliers (80%), et ceux qui ne pratiquent pas le télétravail (à noter que 66% de ceux qui le pratiquent sont déjà revenus).
Ils sont revenus d’abord pour la praticité des transports publics (47%), ensuite pour le caractère économique (40%). La contrainte – que ce soit parce qu’on n’a pas d’autre choix et / ou l’obligation d’aller au travail – concerne un tiers d’entre eux. Enfin l’absence d’inquiétude à l’idée de prendre les transports (21%) constitue la 4ème raison de leur retour à ce mode.
Quelle typologie d’individus envisage de reprendre les transports en commun ?
D’ici la rentrée de Septembre, les passagers occasionnels sont 46% à envisager la reprise des transports publics, 1/3 des séniors et 1/4 de ceux qui pratiquent le télétravail.
Le télétravail constitue la 1ere raison d’une moindre reprise des transports en commun ; les accords d’entreprise à venir sur le télétravail vont donc avoir un impact très important à la rentrée. A noter que travailler de chez soi n’a logiquement pas entrainé de report des déplacements via d’autres modes de transport. La voiture n’est pas davantage utilisée par les français lorsque ces derniers ont recours au télétravail.
Quelles catégories n’envisagent plus d’utiliser les transports publics ?
Près d’un senior sur 5 (18%) et près d’un occasionnel sur 4 (21%) n’ont pas repris les transports en commun. Nos analyses montrent qu’ils se sont massivement reportés sur la voiture (notamment les + de 40 ans), la marche (notamment les séniors) ou sont restés chez eux (notamment les plus jeunes). La baisse de fréquentation la plus importante concerne les plus occasionnels, à savoir ceux réalisant au plus un déplacement par mois, et qui représentaient 13% des utilisateurs avant la crise. L’objectif est donc de les rassurer leurs craintes associées à la COVID-19.
Quels leviers à activer pour répondre aux attentes de nos passagers ?
La question de la distanciation est clé. Tant pour les séniors que pour les occasionnels un important travail de réassurance est à entreprendre.
Avec cette 5e vague d’enquête, Transdev en France se dote des moyens d’affiner toujours plus ses prévisions de fréquentation, d’identifier les leviers de reconquête en plaçant ses études au cœur de la connaissance du client voyageur.