Dans le cadre de ses activités de soutien au monde académique et de la recherche, le Groupe Transdev a établi un partenariat avec l’Ecole Urbaine de Sciences Po Paris afin d’explorer le contexte en développement de la finance verte. Ainsi, 4 étudiants du Master « Governing Ecological Transitions in European Cities » (Daniele GIUSTI, Mateo GOMEZ, Eva MARTINEAU et Adèle STEBACH), se sont penchés sur les principaux outils financiers à disposition des Collectivités en Europe afin de livrer des conclusions sur leur utilité pour soutenir la transition écologique de manière durable.
Forts d’une riche série d’entretiens avec des experts et décideurs issus de la Commission Européenne (CE), d’instituts de recherche tels que l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), d’organisations partenaires tels que l’Union Internationale des Transports Publics (UITP), d’opérateurs publics européens tels que l’Entreprise Métropolitaine des Transports de Madrid (EMT) ou encore l’Entreprise de Transports de Budapest (BKV), ainsi que des Autorités Organisatrices de la Mobilité tels que la Région Abruzzo, en Italie, les étudiants proposent dans leur rapport de synthèse des enseignements sur l’état du financement vert en Europe.
Le rapport met en lumière un changement de paradigme impliquant le passage du financement européen, d’origine publique, alloué par projet sur une durée relativement courte et assis sur des critères de cohésion des territoires et de compétitivité, à un financement international, d’origine mixte entre le public et le privé, alloué à des projets mais aussi sur la forme de dette et d’equity, sur des durées variables et assis sur des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG). Constat qui renforce notre volonté de fournir à nos Clients collectivité un reporting CSRD leur permettant d’accéder à des fonds ESG dans des bonnes conditions sur la durée.
Rapport Tansdev & Sciences Po Urban School
Télécharger le rapportDe surcroît, l’étude conduite par les étudiants de l’Ecole Urbaine fait le lien entre financement vert et politiques publiques de développement urbain, établissant ainsi une vision claire de la chaîne de valeur de la politique publique de mobilité, qui traverse planification urbaine, politique publique de mobilité, formes contractuelles d’exploitation de service et flux financiers, démontrant que plus ces éléments sont alignés, plus la politique publique dans son ensemble est durable et produit des impacts positifs ESG.
Forts de ces analyses, le rapport avance les recommandations suivantes :
- Plus de soutien financier est nécessaire pour les mobilités du quotidien, vu que la mobilité individuelle et les déplacements longues distances sont fortement soutenus par des fonds publics nationaux et européens.
- La plupart des fonds verts sont aujourd’hui dirigés vers des actions de mitigation (électrification de véhicules, par exemple) et pas assez vers des actions d’adaptation (rapport modal) ; ce deuxième a besoin de beaucoup plus de soutien.
- Le développement orienté transports et la gestion de toutes les mobilités par des Autorités de la Mobilité Intégrées à échelle métropolitaine sont les deux initiatives à plus fort impact pour les mobilités urbaines ; la structure actuelle d’allocation des fonds ne favorise pas ces deux phénomènes suffisamment.
- Le développement et l’exploitation de services de transport en commun crée de la valeur, aussi bien à échelle individuelle que collective ; toutefois, cette valeur n’est pas estimée ou recaptée par l’industrie, qui souffre un déficit important d’investissements.
- Dans l’imaginaire des décideurs, le véhicule privé est encore et toujours perçu comme le principal maillon de la chaîne de mobilité, au détriment des mobilités partagées : ce rapport doit être inversé pour réussir la transition écologique certaine de nos territoires.